Quelques réflexions sur la résidence alternée :
Notre bonne vieille résidence alternée est l'objet, ces derniers temps, d'attaques virulentes, relayées avec gourmandise par des médias aussi mal informés qu'incompétents la plupart du temps sur la matière.
Quoi de plus facile en effet, que d'inviter sur un plateau soit des opposants farouches, soit des politiques frileux, qui oublient parfois qu'ils étaient aux commandes de l'état au moment du vote de la loi qui lui donna naissance.
L'on saupoudre l'intervention larmoyante de quelques reportages savamment montés et coupés, et l'on sert un magnifique potage indigeste et manipulateur.
Les dogmatiques décideurs qui luttent contre ce concept novateur s'en délectent goulûment : les médias ont accompli leur tache : servir la soupe.
Et bien, je me rebelle contre cette fatalité.
J'ose croire qu'il existe encore des journalistes sérieux et des politiques compétents qui accepteraient de dialoguer sur ce sujet, en toute connaissance de cause.
Le dogmatisme qui règne en maître dans certains tribunaux ne me découragera pas de tenter de promouvoir, comme je le fais depuis plus de 25 ans, cette alternative crédible au " week-end sur deux et moitié des vacances scolaires ".
J'estime plus déstabilisant la décision de justice, récemment rendue par un grand tribunal français, qui balaie d'un revers de manche 6 mois d'alternance sans aucune raison valable et qui accorde au père la possibilité de voir ses enfants 2 fois par mois alors qu'il vivait 15 jours avec eux auparavant.
J'estime plus déstabilisant le transfert des week-ends et des milieux de semaine.
L'alternance, telle que je la souhaite, implique soit 4 déménagements à une semaine d'intervalle, soit 2 déménagements à 15 jours d'intervalle par mois.
Les décisions, telles qu'elles sont actuellement rendues dans les tribunaux, impliquent à minima 4 déménagements et un 5ème s'il y a 5 week-ends.
Il y aura 2 déménagements de plus si le parent qui n'a pas la domiciliation de ses enfants bénéficie, ce qui arrive souvent, de tous les milieux de semaine.
En l'occurrence, qui déstabilise qui ?
Commentaires