Mes dernières chroniques se faisaient le relais de mon dépit, voire de mon dégoût, d’une justice sans moyens, sans discernement, sans humanité et... sans justice.
L’origine de ce ressentiment se trouvait notamment être le sort réservé à ce papa à qui le Juge aux Affaires Familiales avait magnanimement accordé un droit de visite et d’hébergement qui se décomptait en minutes mensuelles, cautionnant ainsi le comportement d’une épouse manipulatrice et dénuée du moindre scrupule.
Bien évidemment chaque témoignage d’une telle incompétente, et il n’en manque malheureusement pas, provoque chez moi, une remise en cause et un questionnement.
A l’inévitable " ai-je correctement traité ce dossier ", se succèdent d’autres interrogations plus générales, sinon philosophiques et métaphysiques : dois-je véritablement être complice de cette gabegie, de ce piétinement quotidien des droits des uns et des autres, de ce mépris affiché pour l’intérêt de ceux auxquels je me consacre depuis 30 ans, à savoir les enfants…
Comment faire en sorte que cela n’arrive, quel est mon rôle, mon pouvoir…
En l’espèce, très modestement, le seul pouvoir que je détenais était celui d’interjeter appel de cette décision inique.
Pouvoir immédiatement mis en œuvre.
Et la Cour d’Appel vient de me réconcilier avec ma profession, oserais-je dire ma profession de foi.
Au terme d’un Arrêt inhabituellement long et motivé, la Cour " décortique " le comportement d’une mère obstructive, sinon abusive, et fait droit à ma demande accordant à ce père si longtemps bafoué ce qu’il réclamait à savoir un droit de visite et d’hébergement sur sa fillette une semaine chaque mois.
Certes, la Cour d’Appel n’est pas allée jusqu’au terme de son raisonnement en laissant à la charge de notre client l’accomplissement des quelques 500 Kms qui le séparent de l’enfant et ne lui accordant pas l’indemnisation remise de ses frais de procédure pourtant si largement octroyée à la mère en 1ère Instance.
Mais il faut savoir être humble et modeste, se dire que le peu est mieux que le rien et... partager l’émotion et le bonheur de ce père si longtemps victime de maltraitance judiciaire.
Il suffit parfois d’une petite étoile comme celle-ci pour retrouver confiance en une justice à la dérive et se rappeler que, précisément, le propre des étoiles est de ne briller que dans le ciel le plus sombre.
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