Cher Maître
Je me permets de réagir au contenu de votre site "Avocat engagé" en y apportant mon témoignage, pour la valeur qu'il peut avoir, sous la forme d'une lettre ouverte aux juges aux affaires familiales, que vous voudrez bien publier.
J'ai reçu il y a quelques jours jugement du tribunal d'une grande ville du sud de la France, par un non moins grand juge aux affaires familiales qui a rendu son jugement au nom du peuple français. Le décor est planté pour l'étendu du drame.
Vivant à l'étranger, je suis éloigné des enfants que j'ai eu avec mon ex-épouse. J'ai ces dernières années (5 pour être précis) voulu défendre au quotidien les droits de mes enfants face au futur que leur mère leur promet. Contre toute attente, le mariage que nous avions formé mon ex-épouse et moi s'est consumé au feu des quotidiennes altercations quant aux devoirs éducatifs des parents. Elle, par trop permissive, moi contraint d'assurer les guides pour deux et ainsi d'endosser le rôle du méchant. Au final nos enfants furent face, comme bien d'autres, à la déchirure de leur cadre familiale.
Les enfants ont cette richesse pour eux de ne pas être des idiots d'adultes qui connaissent la haine, et surtout ont cette faculté d'adaptation que vous m'avez laissée entrevoir chez eux, me promettant que mon désespoir pour eux devait faire place à de la confiance en leur résilience. Je vous écoutais rasséréné il y a ces quelques années qui sont devenus des siècles. Vous 'avez aussi, avec toute l’enthousiasme que peut transmettre un avocat à son client, dans le règlement facile et prometteur de la procédure, dépeint avec des termes que je n'imaginais pas, l'engagement et toute la responsabilité que peut avoir un JAF dans l'exercice des ses fonctions, porté par l'amour du devoir accompli aux yeux d'une nation pleine de principes. Force est de constater que j'ai dû mal comprendre vos propos. Loin de travailler pour le bien des enfants, la justice française prépare une cohorte d'assistés, loin de prôner les valeurs familiales, la justice française démontre que la vénalité des mères est une valeur tout à fait recevable et honorable. Et surtout loin de faire une enquête, ce qui semble la moindre des choses dans ce pays si riches en commissions étatiques diverses, ce qui semble aussi être la moindre des choses quand on sait que des vies se jouent là, les juges, certainement au bénéfice d'un diplôme supérieur de psychologie et de sociologie, rendent péremptoirement un avis qui laisse peu de doute quant aux délibérés finaux. Un juge arrive, croyez-le ou non, à démêler le vrai du faux des propos des avocats, qui sont tous emplis de la meilleure des bonnes fois, en quelques minutes, sans voir ni les environnements, ni les passés de chacun des parents, ni surtout le quotidien de l'enfant, réel et envisageable.
En 30 ans que de changements dans cette jsutice française. Là où l'on pouvait avoir un espoir pour le père, les cas sont tous aujourd'hui joués en faveur de la mère. Des raccourcis terribles peuvent être faits pour ceux qui nous liraient ici et en seraient au début du chemin: Hors prostitution, drogue et sévices graves, un juge prendra toujours fait et cause pour la mère. Nous ne sommes plus dans une justice (équité) mais dans un jeu de dupes, un poker menteur, instrumentalisé par les générations passées qui ont œuvré à définir les bases de la société à venir dans laquelle l'homme géniteur est protecteur et assureur des revenus de la mère, qui telle une mère-louve protège non sa progéniture des dangers de la vie, mais de la rente que la procréation faite dans l'amour lui octroie derechef. Mes propos peuvent paraitres réactionnaires ou d'un autre temps. Je l'admets. Mais ma courte vie d'étudiant en droit m'a fait retenir 2 principes fondateurs de la société: le Dol et le bon père de famille. Etonnement, ces 2 aspect du droit modernes se rejoignent dramatiquement dans la politique familiale des tribunaux aux affaires familiales de France. Mais cessons la démagogie. Il est beaucoup de pères qui délaissent leur ex-épouse, ex-compagne, ex-tout-court ayant enfanté pour, dans une démarche éminemment irresponsable, se consacrer à d'autres œuvres et laisser leur foyer et progéniture dans le dénouement le plus complet. Tout cela existe et existera toujours. beaucoup de femmes se retrouvent dans le dénuement le plus complet au sortir d'une histoire d'amour qui devient quotidien de haine. Je ne suis pas loin de penser que les jugements à l'emporte-pièce rendus dans les tribunaux français sont là tout d'abord pour protéger cette veuve et cet orphelin du rôle paternel. Mais il est révoltant, incompréhensible et inique de voir qu'un père honnête, travailleur, empli de valeurs et de principes, souhaitant protéger et préparer ses enfants à la vie moderne et à leur vie future d’adulte évoluant dans un monde bien plus nocif que celui de leur enfance, que ce père, ayant pour but d'agir à chaque instant selon ces principes de "bon père de famille" que sa faculté de droit lui avait inculqué, que ce bon père de famille soit condamné à ne plus pouvoir se battre pour l'un, à baisser les bras pour l'autre, à perdre tout contact avec ses enfants pour celui-ci et à voir la chair de sa chair quitter le pays pour cet autre...
Je parle de tribunaux français. J'évoque le mot "France". J'ai quitté cette France il y a 10 ans, envisageant la chute de ce pays, prévoyant et entrevoyant les changements actuels de la société. Je ne me reconnais plus dans ce pays et je sais maintenant que je ne m'y retrouverai jamais plus. La justice familiale, la politique sociale y prépare des générations d'hommes et de femmes qui ne sauront que se haïr, tentant de s'aimer et de construire une famille sans les repères de parents unis. Je vois un pays qui, en plus d'avoir à gérer une population sans cesse plus nombreuse, vit dans un égoïsme suicidaire, un pays dans lequel toute notion de bien général à disparu dans la recherche du bien de soi, ou l'hédonisme hypothétique de chacun conduira la société dans un impasse de violence, et surtout un pays ou construire un couple et une famille sera l'exception, l'exceptionnel et l'accidentesque.
Vous me forcez, Monsieur le Juge, aujourd'hui à laisser mes enfants de ce coté de la frontière, puisque vous m'interdisez de leur offrir mieux. Je suis contraint à ne les voir que 3 fois l'an. La garde alternée n'est pas pour moi ni pour nos enfants, leur mère ayant tout prévu dans une logistique impossible. Je continuerai à payer sans faiblir une pension alimentaire confortable pour être certain que ma contribution quotidienne à leur vie sera de leur garantir toit et couvert.
Plus tard je suis certain que mes enfants comprendront quels combats j'ai pu et dû mener. Plus tard quand ils accèderont à la conscience sociale, je sais qu'ils verront clair. Ce sont pour le moment des enfants élevés par une irresponsable cupide qui n'a aucune idée de ce qu'éducation et "bon père de famille" veut dire. Pour le moment cette situation est entérinée par un juge aux affaires familiales qui traite ses dossiers à l'image de l'éducation qu'il donne à ses enfants et qui lui aussi, certainement, comprendra, plus tard, ce que le mot "responsable" veut dire. Il comprendra que vivre dans un village de 400 âmes dans une région qui compte plus de 35% de chômeurs, peut être mis en balance avec un pays où le taux de chômage est de moins de 4%. La sécurité d'un foyer ne peut être comparable il me semble. Plus tard mes enfants comprendront que leur père, en travaillant chaque jour dur, est immensément plus responsable de sa famille et de ses enfants que leur mère qui a choisit de vivre d'expédients. Tout le monde comprendra aussi je l'espère que la vie au sein d'une famille n'est ni egoïsme ni violence, que l'amour ne rime pas avec permissivité et que les valeurs et les règles promettent un cadre de vie solide.
La France, vue du monde n'est que laxisme et grèves, insécurité et violence sociale. Loin de moi de penser que les Juges aux affaires familiales sont à l'origine de cette situation, mais il parait clair que ces personnes dans lesquelles toute une nation doit placer ses espoirs, sont en première ligne pour donner à ce pays des repères clairs et indiscutables pour préparer les générations futures. Messieurs et Mesdames les juges, je vous en conjure, pour les autres, pour les suivants, pères ou mères... ne donnez pas aux enfants que le minimum acceptable, ne misez pas sur le médiocre. Remplissez au mieux votre office si délicat, donnez aux enfants des repères et surtout montrez leur qu'une famille est importante, montrez leur que l'amour des enfants est ce qu'il y a de plus précieux au monde. Soyez clairvoyants pour repérer la vénalité dans chacun des parents et ne monnayez jamais les torts de chacun.
Bonjour,
Je constate que je suis loin d'être le seul à être remonté contre ces juges et à faire les frais de leur incompétence qui se disent faire respecter la loi alors qu'ils ne font respecter que leur loi ou celle plus exactement des mères qui décident sans tenir compte de la santé des enfants et de leurs envies, mon fils m'a demandé dernièrement quand je venais le chercher, tout ça parce qu'un juge a estimé qu'un père n'est pas capable de s'occuper de son enfant ou moins que la mère, des enfant qu'ils ne connaissent pas, se sont des objets pour eux, c'est inacceptable!
Mon fils est parti à 500kms de moi avec sa mère par égoïsme et vengeance de sa mère, il ne voulait pas partir! l'a t on écouté même pas à 6 ans ils n'ont pas de discernement! et pourtant sa pédopsychiatre dit le contraire! donc quand allons nous réformer cette justice et faire une loi égalitaire? et la question à poser c'est comment feront les juges dans le cadre d'une garde pour des couples homosexuelles c'est qui ? qui aura la garde, l'homme qui la mère ou celui qui fait le père, dans ce pays on tourne à l'envers, par moment j'ai honte d'être français.
Que faut il faire?
Rédigé par : Espaignet V | 22 septembre 2013 à 16:24
Je vous remercie d'avoir publié ce courrier auquel j'adhère en totalité. Il est dramatique de constater combien la justice française fait la part belle à l'assistanat et à des prises de position de moins en moins risquées. Ce mode de fonctionnement se retrouve hélàs à tous les niveaux de décision en France. Je suis également infiniment inquiet quant à la tournure que prend notre justice que notre éducation nous a placée en haute estime.
J'ai du mal à l'accepter, et je pense que nous sommes nombreux...
Pour ma part, j'ai fait les frais d'un divorce compliqué dans lequel je me bats encore pour garder un lien avec mes enfants quand leur mère fait le souhait de vivre dans l'assistanat.
Outre mes problèmes familiaux et de vie sociale, je vous informe également que dans le milieu professionnel, nous avons déposé (mes 4 confrères franchisés et moi) 5 plaintes à l'encontre du franchiseur, cela fait 3 ans, je n'ai aucune nouvelle, notre dossier semble être "oublié". Ceci, bien loin des problèmes de justice de famille auxquels je suis également confronté, démontre si cela était nécessaire, à quel point en est notre justice que je croyais personnellement, impartiale, juste....
Je me joins à la douleur que vous pouvez ressentir, à l'incompréhension dans laquelle vous êtes, et même si cela ne change rien aux faits, des hommes comme vous, comme moi, par leur engagements, feront évoluer cet état de fait.
Cordialement
Rédigé par : Etienne Garinet | 28 août 2013 à 10:23