Cet été aura vu nombre de nos sommets en tous genres, de la grue nantaise à la cathédrale de Chartres, pris d’assaut par des parents, très majoritairement de pères, désireux d’attirer l’attention sur leur situation de " laissés pour compte" de la justice familiale.
Je me garderai bien, évidemment, de tous jugements sur ces mouvements ou leurs initiateurs dans la mesure où j’ignore tout de leur dossier et de leur situation sinon qu’ils sont source des souffrances et angoisses qu’engendrent toutes séparations.
Je ne prendrai non plus aucune position dogmatique ; l’on me voit souvent, à tort comme l’avocat des pères, ce qui est totalement inexact.
Voilà en réalité plus de 30 ans maintenant que je milite en faveur de l’égalité parentale, ce qui est très différent même si, de fait, la balance penche plus souvent du côté des mères.
Je souhaiterais justement rétablir un équilibre en évoquant ces femmes qui font rarement la une des journaux télévisés ou le sujet d’informations bien qu’elles soient nombreuses.
CELLES qui n’ont pas la chance de pouvoir offrir à leurs enfants cette fameuse coparentalité, faute d’un père digne de cette qualité.
CELLES qui courent de la sortie de la maternelle au rendez-vous chez l’orthodontiste, de la réunion parent-professeurs de l’aîné à l’entraînement de foot du cadet.
CELLES qui font réciter la leçon d’histoire géographie en cuisinant le dîner, résolvent le problème de géométrie en avalant un sandwich pour tout déjeuner.
CELLES qui écoutent la litanie des tables de multiplication au bénéfice d’un embouteillage...
CELLES qui calent l’achat des fournitures scolaires entre deux rendez-vous, calment les petits "bobos " et les gros chagrins juste avant la réunion, ou en poussant un caddie débordant...
CELLES qui ne peuvent accepter un emploi ou une promotion chronophage, des stages de formation à distance de leur domicile, des vacances en septembre ou des heures supplémentaires le week-end.
CELLES qui font assaut de séduction ou de persuasion auprès de leur banquier pour pouvoir terminer le mois, qui ne voient pas passer les vacances tant elles ressemblent au quotidien.
CELLES qui, à chaque retour des enfants du week-end passé chez leur père, doivent "reprendre les fondamentaux" : oui on fait ses devoirs et on se brosse les dents quotidiennement et non, on est plus sur la console, on ne va pas au Mac Donald trois fois par semaine... et non on ne fait pas forcément comme chez papa qui, après tout, les voit si peu qu’il ne va pas passer son temps à les disputer...
CELLES qui n’osent réclamer l’indexation qui risquerait de compromettre la capacité paternelle à assumer le remboursement de la BMW, qui souffrent de s’entendre systématiquement comparées à une belle mère "exceptionnelle" qui s’occupe des enfants mieux que leur propre mère.
CELLES qui renoncent à rappeler à ce père le conseil des classes du petit dernier qu’il persiste à situer au CP alors qu’il révise son brevet, a demandé à remplacer le compas ou la règle perdue "parce qu’on a pas eu le temps ce week-end" et puis que, de toute façon "si je te verse une pension c’est bien pour ça"».
Bref, toutes CELLES qui, très loin de voir un père revendiquer sa paternité, se trouvent confrontées à l’indifférence, au désintérêt, ou à l’absence d’un "père" dont certains considèrent en effet que, cette paternité est pour eux source de droits et non d’obligations à l’égard de leurs enfants.
Entendons-nous bien, il ne s’agit pas pour moi d’opposer pères et mères, d’attiser querelles et antagonismes, d’adopter des positions dogmatiques et encore moins sexistes.
Tout au contraire, je voudrais que soit évitée la systématisation parfois proche de la caricature de la mère fusionnelle et vengeresse laminant un pauvre papa avec la complicité d’une justice aveuglément féministe.
OUI il est de bons pères que la justice maltraite,
MAIS il est également des mères bafouées et résignées que tout le monde ignore... même les grues jaunes
Je me garderai bien, évidemment, de tous jugements sur ces mouvements ou leurs initiateurs dans la mesure où j’ignore tout de leur dossier et de leur situation sinon qu’ils sont source des souffrances et angoisses qu’engendrent toutes séparations.
Je ne prendrai non plus aucune position dogmatique ; l’on me voit souvent, à tort comme l’avocat des pères, ce qui est totalement inexact.
Voilà en réalité plus de 30 ans maintenant que je milite en faveur de l’égalité parentale, ce qui est très différent même si, de fait, la balance penche plus souvent du côté des mères.
Je souhaiterais justement rétablir un équilibre en évoquant ces femmes qui font rarement la une des journaux télévisés ou le sujet d’informations bien qu’elles soient nombreuses.
CELLES qui n’ont pas la chance de pouvoir offrir à leurs enfants cette fameuse coparentalité, faute d’un père digne de cette qualité.
CELLES qui courent de la sortie de la maternelle au rendez-vous chez l’orthodontiste, de la réunion parent-professeurs de l’aîné à l’entraînement de foot du cadet.
CELLES qui font réciter la leçon d’histoire géographie en cuisinant le dîner, résolvent le problème de géométrie en avalant un sandwich pour tout déjeuner.
CELLES qui écoutent la litanie des tables de multiplication au bénéfice d’un embouteillage...
CELLES qui calent l’achat des fournitures scolaires entre deux rendez-vous, calment les petits "bobos " et les gros chagrins juste avant la réunion, ou en poussant un caddie débordant...
CELLES qui ne peuvent accepter un emploi ou une promotion chronophage, des stages de formation à distance de leur domicile, des vacances en septembre ou des heures supplémentaires le week-end.
CELLES qui font assaut de séduction ou de persuasion auprès de leur banquier pour pouvoir terminer le mois, qui ne voient pas passer les vacances tant elles ressemblent au quotidien.
CELLES qui, à chaque retour des enfants du week-end passé chez leur père, doivent "reprendre les fondamentaux" : oui on fait ses devoirs et on se brosse les dents quotidiennement et non, on est plus sur la console, on ne va pas au Mac Donald trois fois par semaine... et non on ne fait pas forcément comme chez papa qui, après tout, les voit si peu qu’il ne va pas passer son temps à les disputer...
CELLES qui n’osent réclamer l’indexation qui risquerait de compromettre la capacité paternelle à assumer le remboursement de la BMW, qui souffrent de s’entendre systématiquement comparées à une belle mère "exceptionnelle" qui s’occupe des enfants mieux que leur propre mère.
CELLES qui renoncent à rappeler à ce père le conseil des classes du petit dernier qu’il persiste à situer au CP alors qu’il révise son brevet, a demandé à remplacer le compas ou la règle perdue "parce qu’on a pas eu le temps ce week-end" et puis que, de toute façon "si je te verse une pension c’est bien pour ça"».
Bref, toutes CELLES qui, très loin de voir un père revendiquer sa paternité, se trouvent confrontées à l’indifférence, au désintérêt, ou à l’absence d’un "père" dont certains considèrent en effet que, cette paternité est pour eux source de droits et non d’obligations à l’égard de leurs enfants.
Entendons-nous bien, il ne s’agit pas pour moi d’opposer pères et mères, d’attiser querelles et antagonismes, d’adopter des positions dogmatiques et encore moins sexistes.
Tout au contraire, je voudrais que soit évitée la systématisation parfois proche de la caricature de la mère fusionnelle et vengeresse laminant un pauvre papa avec la complicité d’une justice aveuglément féministe.
OUI il est de bons pères que la justice maltraite,
MAIS il est également des mères bafouées et résignées que tout le monde ignore... même les grues jaunes
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